extrait "des êtres merveilleux" de tal schaller
Ayman Sawaf
Aux Etats-Unis, j‘avais découvert avec enthousiasme le
Vibrasound, un extraordinaire appareil qui utilise la technologie
moderne pour faciliter l’expérience des états de
conscience modifiés. Je fis quelques séances et décidai de
faire venir un tel appareil en Europe, pour commencer
des recherches sur les effets de cette musicothérapie globale.
Je communiquais fréquemment avec les inventeurs
du vibrasound et j’appris un jour qu’un homme d’affaires
d’origine libanaise était devenu leur partenaire financier.
Lors d’un voyage à Atlanta, je rencontrai pour la première
fois Ayman Sawaf. Je fus abasourdi par l’exubérance, la
gaieté et le dynamisme qui se dégageaient de lui. Il me
raconta, en riant aux éclats, qu’il avait commencé par faire
fortune en travaillant comme un forcené pendant une
vingtaine d’années puis qu’il avait été immobilisé par la
maladie. Pas une maladie, mais une bonne dizaine à la fois.
Les médecins lui annoncèrent qu’il ne pouvait pas espérer
vivre plus de quelques mois. Il se dit alors que, mourir pour
mourir, autant passer le temps qui lui restait sur une plage
de Thaïlande qu’il affectionnait particulièrement. Un jour
pourtant, alors qu’il était en train de barboter dans l’eau,
un accès de colère le prit. Il n’avait que quarante ans et
devoir mourir si tôt lui semblait vraiment prématuré. Il leva
les yeux vers le ciel et s’adressa directement à Dieu
Lui qui n’avait vécu jusque là que comme un
homme d’affaires totalement matérialiste, il osa parler au
grand patron de l’univers pour lui demander des comptes
! En sortant de l’eau, que trouva-t-il sur la plage, posé là
« par hasard »? Un livre sur la spiritualité. Il découvrit alors
que la question du sens de la vie, du sens de sa vie, ne l’avait
jusque là pas du tout concerné mais qu’il s’agissait pourtant
d’un sujet passionnant. Il rentra à Londres, acheta tous
les livres ésotériques qu’il put trouver et passa plusieurs
mois à se plonger dans l’étude de ces sujets jusque là complètement
négligés. Son enthousiasme l’entraîna à suivre
l’enseignement de nombreux maîtres spirituels et channels,
en Angleterre et aux Etats-Unis. Il noua une amitié
profonde avec Kevin Ryerson, ce médium que les livres
de Shirley Mac Laine ont fait connaître au grand public,
et avec Jack Pursell, qui transmet depuis de nombreuses
années des informations hautes en sagesse et en humour,
provenant de Lazaris, un être spirituel qui soutient les êtres
humains dans leur évolution vers toujours plus de liberté,
de légèreté et de paix intérieure.
Aujourd’hui il est compositeur de musique, producteur
de films pour enfants, éditeur de livres et de jeux éducatifs
qui reposent sur un concept aussi simple que merveilleux :
il a créé le mot anglais edutainment, qui est un condensé
de education et de entertainment, c’est-à-dire éducation et
amusement. Son objectif est de montrer que l’éducation,
tant pour les adultes que pour les enfants, lorsqu’elle est
faite dans le sérieux et la souffrance est infiniment moins
efficace que l’éducation faite dans le plaisir,
Avec des psychiatres auteurs de célèbres best-sellers et
un groupe de personnes moins connues mais non moins
enthousiastes, Ayman a lancé une remarquable campagne,
appelée Emotional Literacy (éducation émotionnelle).
Le concept est simple : à l’origine de la violence extérieure
(qui est le fléau numéro un aux Etats-Unis et de
la violence refoulée (qui est la cause d’un grand nombre
de maladies) se trouve le simple fait que la plupart des
occidentaux sont des « illettrés émotionnels »: ils n’ont
pas appris à reconnaître, comprendre et gérer positivement
leurs émotions. Pourtant on peut apprendre à le faire,
exactement comme on peut, en quelques leçons, conduire
une automobile ou parler une langue étrangère ! Le but de
cette vaste campagne est de mobiliser les consciences pour
qu’au lieu de seulement parler des drames de la violence
(ce qui est le sujet numéro un des médias américains) une
réflexion collective s’instaure sur le sujet : comme gérer
ses émotions !
Ayman est un adulte qui a retrouvé la créativité, la
spontanéité, la fantaisie et le goût du jeu de l’enfant. Il
parvient à dérider les plus sérieux, à faire s’émerveiller
les plus tristes et à encourager chacun, avec la baguette
magique de la conscience, à transformer les dragons de la
peur en cheval ailé pour explorer le monde enchanté des
contes de fées. Ayman aurait pu, vu sa fortune, passer sa
vie à se promener en yacht ou à jouer au golf. Grâce à la
maladie, sa conscience spirituelle s’est éveillée et il a pris
conscience du rôle qu’il pouvait jouer pour changer son
monde et le monde qui l’entoure. Il est devenu un artisan
d'un futur où le plaisir de vivre aura effacé toutes
les misères du passé.
La maison qu’habitait Ayman près de Londres était
entourée de grandes pelouses. Un jour le jardinier vient
le trouver et lui dit : « Cela ne peut plus durer ! Des lapins
sauvages viennent manger toutes les fleurs que j’ai plantées
près de la maison. Il faut faire venir le chasseur ! »
Ayman hésita. Il n’avait aucune envie de mettre à mort ces
lapins charmants mais ne voulait pas non plus qu’ils dévorent
toutes ses fleurs ! Comme il était justement en train
d’apprendre les techniques de méditation, il se mit dans un
état de conscience modifiée et parla à l’âme-groupe des
lapins. Il leur proposa, par télépathie, de pouvoir jouer tant
qu’ils voulaient dans le jardin mais de respecter une limite,
à mi-distance de la pelouse, limite que les lapins étaient
invités à ne plus franchir afin que les abords de la maison
soient protégés. Il fit cela trois jours de suite… avec plein
succès. J’ai vu de mes propres yeux que les lapins jouaient
à la périphérie des pelouses. Parfois ils s’approchaient mais
s’arrêtaient exactement à la moitié de la pelouse, comme
s’il y avait une barrière invisible ! Le jardinier, pour sa part,
lorsque je lui demandai ce qu’il en pensait, me dit : « Avant
cela je pensais que la méditation était quelque chose de
farfelu. Mais quand j’ai vu cela, j’ai compris que la vie
était un grand mystère, et qu’avec notre conscience nous
pouvons participer à la magie de la création. »
Le monde des affaires semble parfois aussi dur et démoralisant
que les champs de batailles du passé. Les armes ont
changé mais la dureté de coeur est restée. On croit encore
souvent qu’un homme, pour réussir, doit se fabriquer une
carapace dure pour ne rien sentir et éviter la peur et la
colère. Des armées d’hommes en complet veston ou en
blouse blanche détruisent l’environnement et leur propre
vie sans rien ressentir parce qu’ils ont mis leur sensibilité
au congélateur. Ils sont émotionnellement gelés. Mais les
concepts guerriers des technocrates s’effritent peu à peu et
de nouvelles générations d’hommes d’affaires perçoivent
que le travail peut être un plaisir et un jeu plutôt qu’une
lutte impitoyable pour survivre. Dans un livre rapidement
devenu un best-seller (Executive EQ) Robert K. Cooper et
Ayman expliquent les fondements d’une formation émotionnelle
capable d’apporter un extraordinaire dynamisme
aux entreprises d’aujourd’hui et de demain. Ils proposent
un test d’intelligence émotionnelle pour mesurer l’aptitude
individuelle à gérer positivement ses émotions afin
d’amener à une prise de conscience de l’importance de
ce sujet. Leur livre apporte une nouvelle vision du travail.
Il ne s’agit plus de se tuer à la tâche pour lutter comme
un fou dans la jungle impitoyable du monde des affaires
mais d’apprendre à se sentir bien, détendu, serein, créatif et
enthousiaste pour donner à ses activités professionnelles un
sens éthique et contribuer à la bonne marche de la société
sans sacrifier sa vie personnelle. Le travail sur les émotions
débouche sur la confiance en soi, la capacité de vivre tous
les changements avec souplesse, le plaisir de transformer
le travail en jeu et la joie de pouvoir apprécier ses collaborateurs
comme ses concurrents sans peurs, colères
ou jalousies. Ayman explique : » De plus en plus d’entreprises,
d’institutions, d’Universités et d’Écoles prennent
conscience de l’importance des émotions et de l’intérêt
178 Des êtres merveilleux créateurs de bonheur et de joie d’une réflexion en profondeur sur ce sujet. Avoir des émotions
n’est plus considéré comme un handicap qui freine
la réussite mais comme un atout, pour autant bien sûr que
l’on ait appris à gérer intelligemment les pulsions que l’on
ressent. Le Quotient émotionnel sera bientôt un moyen
courant utilisé pour faire comprendre les fondements d’un
travail sur soi menant vers la plénitude personnelle et le
succès professionnel. Nous avons d’ailleurs, dans le cadre de
notre société « Enchantée », créé des nombreux ouvrages
éducatifs qui donnent aux enfants des clés pour vivre dans
l’équilibre et la conscience. Un vaste programme a été lancé
pour que toutes les écoles américaines puissent disposer de
ce matériel. Nous avons aussi mis sur pied une fondation
pour l’éducation émotionnelle qui fait connaître toutes les
recherches effectuées dans ce domaine. Tout cela montre
que la « révolution émotionnelle » est en marche à tous les
niveaux de la vie sociale. Rien ne pourra l’arrêter. Chaque
fois qu’un individu comprend qu’il est libre de choisir des
pensées positives plutôt que des pensées négatives et qu’il
peut gérer ses émotions sans les déverser sur autrui, il entre
dans un monde merveilleux où tout est possible et peut
faire de sa vie un vrai conte de fée ! »
Le dernier livre d’Ayman Sacred commerce montre comment
on peut donner une dimension spirituelle au monde
des affaires en y introduisant une éthique responsable et
planétaire. Ce livre, j’en suis sûr, va devenir le livre de
chevet des hommes d’affaires qui désirent concilier leur
désir de succès avec l’envie de ne plus polluer, exploiter
ou détruire.
tal schaller www.santeglobale.world